Fiche pratique
Accueillir un apprenti
Le gouvernement a publié en février 2022 son bilan sur l’accueil des apprentis. 718 000 contrats d’apprentissage ont été passés en 2021, dont 698 000 dans le secteur privé. Une hausse de 37 % par rapport à 2020 et presque le double par rapport à 2019. À plus long terme, le nombre de contrats dans le secteur privé a été multiplié par 2,5 entre 2013 et 2021. APSIE vous dit tout sur comment accueillir un apprenti à votre tour…
Qu’est-ce qu’un apprenti ?
Le contrat d’apprentissage est un contrat de travail écrit à durée limitée (CDL) ou à durée indéterminée (CDI) entre un jeune et un employeur. Il permet à l’apprenti de suivre une formation en alternance en entreprise, sous la responsabilité d’un maître d’apprentissage, et en Centre de Formation des Apprentis (CFA) pendant 6 mois à 3 ans.
Salarié à part entière, l’apprenti bénéficie des lois, règlements et de la convention collective de la branche professionnelle et de l’entreprise d’accueil. Ainsi, si son temps de travail est identique à celui des autres salariés, l’employeur doit lui permettre de suivre les cours théoriques professionnels. Ce temps de formation en CFA est compris dans le temps de travail effectif.
Pourquoi recruter un apprenti ?
Accueillir un apprenti ce n’est pas seulement former et employer un jeune, c’est également le faire grandir en même temps que votre entreprise, former un futur collaborateur, voir un successeur.
Un jeune apprenti motivé est une aide supplémentaire pour répondre aux besoins de l’entreprise. L’entreprise dispose de 6 mois à 3 ans pour apprendre à le connaître, pour le former et lui transmettre son savoir-faire.
L’apprentissage démarre avec une période de 45 jours (consécutifs ou non) au cours de laquelle le contrat peut être rompu par une procédure aménagée. Une rupture pendant cette période ne prévoit aucun versement spécifique d’indemnité. La rupture doit simplement être notifiée par écrit au Directeur du CFA en charge de la formation, ainsi qu’à l’organisme auprès duquel le contrat a été enregistré. Elle sera ensuite transmise à la délégation locale de la DREETS.
L’ensemble de la formation dure de 6 mois à 4 ans. Elle permet donc à l’employeur de bien connaître l’apprenti pour éventuellement l’embaucher par la suite.
Qui peut recruter en apprentissage ?
Toutes les entreprises du secteur privé sont concernées par les contrats d’apprentissage, même les saisonnières, celles ayant recours à l’intérim, les associations et les établissements publics dont le personnel relève du droit privé. Tous les niveaux de qualification et de diplôme peuvent être préparés.
Des aides financières au recrutement :
En tant qu’employeurs d’apprentis, vous pouvez bénéficier :
- d’une exonération de cotisations sociales totale ou partielle selon la taille de l’entreprise ou la qualité d’artisan ;
- d’aides en cas d’embauche d’un travailleur handicapé ;
- dans la fonction publique, le FIPHFP peut financer des aides techniques et humaines ;
- de déductions fiscales de la taxe d’apprentissage (bonus alternants, frais de stage, dons en nature) ;
- dans le cadre du plan « 1 jeune, 1 solution », une aide exceptionnelle au recrutement jusqu’au niveau master, pour toutes les entreprises.
Accueillir un apprenti : bien l’encadrer
Une condition doit être respectée pour accueillir un apprenti : organiser l’apprentissage de manière satisfaisante. APSIE vous donne les clefs à suivre…
Avant son arrivée dans l’entreprise
Les futurs apprentis sont rarement au courant des conventions sociales du monde de l’entreprise. Afin de préparer son arrivée, un e-mail de bienvenue et de présentation peut lui être envoyé. Dedans peuvent être compris les points suivants :
- l’heure et le lieu où il est attendu, son programme des premiers jours,
- la personne qu’il doit rencontrer lors de son arrivée,
- les modes d’accès, les directions et codes éventuellement nécessaires,
- les documents qu’il devra fournir et le matériel qu’il doit apporter.
Pour bien l’intégrer aux équipes
Le maître d’apprentissage joue un rôle central dans la formation de l’apprenti. Ce peut-être le chef d’entreprise, un salarié volontaire ou une équipe tutorale. Pour être maître d’apprentissage, le tuteur doit remplir au moins une de ces conditions :
- Être titulaire d’un diplôme, ou titre, du même domaine que celui visé par l’apprenti ;
- Être d’un niveau au moins équivalent ;
- Justifier d’une année d’exercice minimum dans l’activité visée ou justifier de deux années d’exercice dans un poste en rapport avec la qualification préparée par l’apprenti.
Pour une première rencontre, le maître d’apprentissage peut préparer :
- une présentation de l’entreprise, la manière dont ils s’articulent et travaillent ensemble,
- la culture inhérente à l’entreprise, sa vocation, ses produits et services…
- des détails concernant ses missions, et la manière dont elles s’intègrent dans la structure de l’entreprise,
- quelques informations de base sur son métier et des clefs pour communiquer avec les autres membres de l’équipe (vouvoiement, à qui demander de l’aide, comment contacter tel service, consignes à respecter…),
- un tour de l’entreprise afin de rencontrer les équipes et de se familiariser avec les locaux.
Gardez à l’esprit que le référent de l’alternant dans l’entreprise est en charge de sa présentation aux équipes.
Accueillir un apprenti : les premiers pas sur le nouveau poste
Tous les éléments qui graviteront autour de l’apprenti (équipements, techniques de travail, hygiène et sécurité, compétences du maître d’apprentissage) doivent être adaptés à la formation de celui-ci.
Ainsi, la loi impose au référent formateur un minimum de 2 visites par an. Durant celles-ci, il rencontre l’apprenti et le tuteur pour faire le point sur son évolution. La première se déroule au cours des 2 premiers mois. Le formateur mandaté par le CFA identifie les compétences à acquérir par l’apprenti, en accord avec les besoins de l’entreprise. Les objectifs sont notés dans une fiche d’acquisition de compétences, transmise par le CFA et établie sur mesure pour chaque apprenti. Cette fiche est mise à jour tout au long de la formation.
Le tuteur peut appeler le formateur chaque fois que cela lui semble nécessaire, au-delà des visites imposées par la réglementation. En fonction des difficultés rencontrées, le CFA peut mettre en place des heures de soutien pratique ou théorique supplémentaires. Cette mise à niveau peut-être demandée par l’entreprise.
Les missions du maître d’apprentissage et les obligations de l’employeur
Au delà de sa mission d’intégration, le maître d’apprentissage doit organiser le poste de l’apprenti. Il doit lui décrire très clairement les tâches qui lui sont confiées et l’encadrer dans son activité. Ainsi, il veille à la bonne acquisition des connaissances et des compétences requises pour l’obtention du diplôme (performances,savoir-faire essentiels, autonomie, enjeux du métier…).
S’engageant à la bonne réussite de ces taches, l’employeur s’engage à permettre au maître d’apprentissage de dégager le temps nécessaire sur ses horaires de travail. Il veille également à ce que le maître d’apprentissage bénéficie de formations lui permettant d’exercer correctement ses missions.
Le bilan final : connaître pour mieux recruter
Un apprenti passe 70 % de son temps en entreprise (aspect pratique) et 30 % au CFA (aspect théorique). À la fin du contrat d’apprentissage, la formation s’achève par la remise d’un diplôme ou d’un titre à finalité professionnelle validé par l’État. Ce diplôme est soumis à un examen final et au bilan d’acquisition des compétences, réalisé par le tuteur et le référent formateur.
Ce bilan détaillé fera office de cadre pour un éventuel recrutement en CDD ou en CDI.
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